L'arrivée du chiot à la maison
Les bonnes habitudes se prennent dès le premier jour : même s'il n'est pas question de résumer en trois pages l'ensemble de l'éducation canine, il y a des choses à faire et d'autres à ne pas faire lors de l'arrivée d'un chiot dans sa nouvelle maison.
IL ARRIVE ! IL ARRIVE !
Cela peut paraître évident, mais le chiot qui arrive ne doit pas être bousculé : il vient à peine de quitter sa mère et ses frères et sœurs, et il se retrouve dans un lieu et avec des gens qu'il ne connaît pas… il y a de quoi être déboussolé ! Pas question qu'il serve de jouet à tous les enfants du quartier pour le reste de la journée : on le caresse un peu, on lui montre son panier et sa nourriture, et on le laisse ensuite explorer tranquillement les pièces dont l'accès lui est autorisé, ou dormir s'il en a envie. On peut, bien sûr, jouer avec lui, mais par courtes périodes, entre lesquelles il pourra se reposer.
Où EST-CE QU'ON VA LE FAIRE DORMIR ?
Lorsque le chiot arrive à la maison, il doit disposer d'un lieu pour dormir : panier, couverture. Le panier doit être placé dans l'angle d'une pièce, en dehors des passages, ceci dans deux buts : d'une part pour que le chiot y soit tranquille, d'autre part parce qu'un lieu de couchage situé dans un passage, ou dans un endroit d'où le chien peut contrôler les allées et venues des membres de la famille, possède une haute valeur hiérarchique. Dans le même ordre d'idées, on évitera les lieux de couchage en hauteur : fauteuil, canapé, etc.
Le panier est le domaine du chiot, c'est son endroit à lui : on ne va pas l'y embêter, le faire jouer, le punir s'il a fait quelque chose ailleurs dans la maison 5 minutes avant, etc. Quand le chiot est dans son panier, on le laisse tranquille !
Faut-il prendre le chiot dans la chambre pour la première nuit ? si le chiot est très jeune, c'est possible : il a encore besoin de s'attacher à quelqu'un, comme il était attaché à sa mère. Le fait de dormir à côté d'un membre de la famille peut le rassurer. Mais attention, dans ce cas, il faudra savoir rompre cet attachement quelques semaines plus tard, (et notamment expulser le chiot de la chambre), comme le fait la chienne quand elle rejette brutalement son chiot vers l'âge de 4 à 6 mois. La plupart des humains ont du mal à réaliser ce détachement brutal : il est donc plus sage de faire dormir le chiot dans son panier, hors de la chambre, dès le premier soir, sans répondre à ses appels. En général, le chiot cesse de pleurer en quelques nuits. Si ce n'est pas le cas, on pourra le rassurer en utilisant des phéromones d'apaisement, commercialisées sous forme de diffuseurs.
C'EST L'HEURE DE LA SOUPE !
Un chiot de deux mois est sevré, et peut donc manger des aliments solides : ration ménagère, boîtes ou croquettes pour chien en croissance. Classiquement, on distribue la ration à volonté jusqu'à 2 mois, puis en 3 repas de 15-20 min jusqu'à 6 mois, puis en 2 repas de 15-20 min
quotidiens. Il faut éviter de faire manger le chiot juste avant ses maîtres, et dans la même pièce qu'eux. On ne le regarde pas manger : dans une meute, ce sont les individus dominants qui mangent les premiers, sous le regard des autres chiens. Pour cette raison, le chiot a le droit d'assister au repas de ses maîtres, mais il ne doit en aucun cas réclamer. Si on veut lui donner quelques restes, on va les poser dans son assiette lorsque le repas est fini, mais on ne lui donne rien tant qu'on est à table.
IL A FAIT PIPI DANS LE SALON !
Le plus souvent, le chiot n'est pas propre lorsqu'il arrive à la maison : il n'a pas encore tout compris, et de toute façon, ses sphincters ne fonctionneront complètement qu'à partir de quatre mois : il est donc normal qu'il ne tienne pas toute une nuit. On peut néanmoins commencer son éducation tout de suite : sortir souvent avec lui, notamment lorsqu'il tourne en rond, lorsqu'il vient de jouer, de manger ou de se réveiller. S'il fait alors ses besoins dehors, on le félicite de façon très démonstrative : caresses, friandises, etc. En revanche, s'il s'oublie dans la maison, on peut le punir, (voir le paragraphe suivant), mais seulement si on le prend sur le fait : quelques secondes après, il est trop tard. Il est donc inutile de punir le chiot le matin, pour des besoins faits pendant la nuit.
LES PREMIÈRES BÊTISES
À peine arrivée à la maison, la petite bête commence à se faire remarquer : elle ronge le pied d'une chaise, dépiaute un géranium, et mordille les mains jusqu'à faire saigner. Ne surtout pas en rire, sous prétexte qu'il est petit : rien ne fait plus plaisir à un chiot que de voir ses maîtres contents, et il prendra les rires pour des encouragements à continuer. Certaines très mauvaises habitudes des chiens adultes, (destructions, aboiements), ont ainsi été initiées inconsciemment par les maîtres eux-mêmes.
Pour punir le chiot, on peut agir comme le fait sa mère : on le retourne sur le dos, et on le maintient dans cette position en lui enfouissant la tête dans la paume de la main. On peut aussi lui donner une petite tape sur les fesses, ou crier "non !" en tapant dans les mains. Autre possibilité, ignorer le chiot : arrêter le jeu et quitter la pièce pendant quelques minutes. C'est très efficace pour apprendre au chiot à se contrôler quand il s'excite ou mordille exagérément. Quoi qu'il en soit, et c'est peut-être le point le plus important en matière de punition, on ne doit jamais punir un chien si on ne le prend pas sur le fait : trente secondes après la faute, le chien ne fait plus le lien avec la punition : cela angoisse le chien qui ne comprend pas, et la punition est inefficace !
QUAND EST-CE QU'ON POURRA LE SORTIR ?
On entend souvent dire qu'il ne faut pas sortir un chiot avant qu'il soit complètement vacciné : c'est une bonne précaution pour éviter qu'il attrape des maladies contagieuses, mais garder un chiot enfermé dans la maison jusqu'à 3 ou 4 mois n'est pas souhaitable pour autant. En effet, le cerveau du chiot continue à se structurer pendant les premiers mois, et ce qui n'aura pas été "enregistré" pendant cette période sensible sera parfois très difficile à assimiler par la suite : un chiot tenu enfermé jusqu'à l'âge de 4 mois risque d'avoir peur des gens, des bruits, des voitures, etc. Il faut donc se garder des deux excès : le chiot ne doit pas être promené sur le trottoir d'une grande ville, souillé par les excréments de centaines de chiens différents, tant qu'il n'est pas correctement vacciné. Mais il doit néanmoins pouvoir sortir dans des endroits moins "contaminés", voir des gens, des voitures et des mobylettes, jouer avec quelques chiens adultes, de préférence connus et en bonne santé, etc.
Ces premières sorties sont l'occasion de l'habituer au port du collier, et de commencer à lui apprendre très progressivement la marche en laisse : c'est quand le chiot pèse 5 kilos et qu'il ne tire pas trop fort qu'il faut en profiter ! toujours sous forme de jeu, en félicitant abondamment à chaque bonne réponse.
Considéré il y a peu comme une maladie du passé, le typhus du chat fait un retour en force.
La vaccination est la seule prévention
Attention aux épillets !
Pendant tout l'été, tant que l'herbe est sèche, ils peuvent rentrer dans les oreilles, les yeux, les narines, sous la peau… de votre chien, et aussi dans l'œil de votre chat.
Fin d'été-début d'automne, 2ème saison des tiques…
Pensez à protéger votre chien avec un collier, des pipettes ou une lotion efficaces
De fin août à octobre, le risque de transmission de la leishmaniose est maximal.
Tout chien exposé devrait être équipé d'un collier, ou autre répulsif pour le "moustique"… sans oublier le vaccin !
Considéré il y a peu comme une maladie du passé, le typhus du chat fait un retour en force.
La vaccination est la seule prévention !
Attention aux épillets !
Pendant tout l'été, tant que l'herbe est sèche, ils peuvent rentrer dans les oreilles, les yeux, les narines, sous la peau… de votre chien,
Alimentation : L'alimentation de mon chien
Dans les condition normales d'élevage, un chiot tète le lait de sa mère jusqu'au sevrage c'est à dire jusqu'à l'âge de 2 mois, 2 mois et demi.Durant les deux premiers jours la mamelle sécrète le colostrum, riche en gamma globulines (anticorps), qui confère au chiot une immunité au tout début de sa vie.
Un chiot tête habituellement toutes les 2 heures. Si les chiots sont orphelins, trop nombreux, ou que la mère ne s'en occupe pas ou n'a pas de lait, vous devrez recourir à un lait maternisé adapté. En effet, le lait de vache est moins riche que le lait de la chienne et est souvent mal digéré, entrainant des diarrhées pouvant être à l'origine du décès du chiot. Le rythme d'administration et les quantités à donner dépendent de l'âge du chiot. Elles sont à respecter scrupuleusement et sont indiquées sur les boîtes.
Pour surveiller la bonne croissance du chiot il faut surveiller son poids très réguièrement. La prise de poids dépend de la race à laquelle appartient votre chiot. Par contre, si en 48h un chiot a perdu du poids ou n'en a pas pris, ce n'est pas normal et il faut s'en inquiéter et en trouver la cause.
Le sevrage
Vers l'age de 2 mois, les chiots commencent à griffer et mordiller la mère qui les repousse de plus en plus ; c'est le moment du sevrage (passage de l'alimentation liquide à l'alimentation solide).
A partir de 1.5-2 mois, on peut commencer à aider la mère en introduisant des aliments solides pour compléter les têtées, de préférence des croquettes chiot de bonne qualité et adpatées à sa race pour une croissance optimale. Si la transition est difficile, vous pouvez au départ mouiller les croquettes avec du lait maternisé. La durée totale du sevrage est de 2 à 3 semaines maximum.
La qualité de l'alimentation du chiot est particulièrement importante compte tenu de sa vitesse de croissance très élevée. Cette alimentation spécifique doit être maintenue plus ou moins longtemps en fonction de la race de votre chien :
- chez les chiots de race naine ou de petite taille jusqu'à 6-8 mois
- chez les chiots de race moyenne jusqu'à 1 an
- chez les chiots de grande race jusqu'à 15 mois
- chez les chiots de race géante jusqu'à 18 mois voir 2 ans.
Un déséquilibre nutritionnel chez le chiot pourrait conduire à des problèmes de santé, notamment ostéo-articulaires, surtout chez les chiots à très fort potentiel de croissance (grandes races et races géantes). Si vous donner une alimentation de bonne qualité et adapté à la race de votre chiot, aucun complément nutritionnel n'est nécessaire.
L'aliment chiot doit être distribué à volonté jusqu'à 2 mois, puis sous forme de 3 repas de 15-20min jusqu'à 6 mois, puis réduire à 2 repas. Le passage à un repas par jour n'est pas conseillé. En effet, l'ingestion rapide d'une grande quantité de nourriture peut favoriser la survenue de troubles digestif. En particulier, chez les races à thorax profond- un seul repas augmente le risque de dilatation torsion d'estomac.
Remarque : En cas de sterilisation avant les 1ères chaleurs, vers 6-8 mois, c'est à dire avant que la croissance ne soit achevée, il est recommandé de passer à un aliment junior sterilisé, spécialement adapté, jusqu'à la fin de la croissance. Demandez nous conseil.
Transition vers l'aliment adulte
La transition vers l'alimentation adulte se fait à différent moment en fonction de la race de votre chiot (cf paragraphe précedent). Elle doit se faire progressivement, sur une semaine, afin d'éviter les troubles digestifs. Au départ, les nouvelles croquettes sont introduites en petites quantités, puis les proportions sont inversées lentement au cours de la semaine, pour qu'à la fin de celle-ci il ne mange plus que les croquettes adulte.
Les besoins nutritionnels d'un chien ne sont pas les mêmes que ceux des humains. C'est pourquoi une alimentation ménagère n'est pas conseillée. Le chien a besoin d'une alimentation spécifique et équilibrée, adaptée à son âge, sa race, son activité physique et son état de santé. Nous mettons à votre disposition des gammes d'aliments ayant toutes les qualités nutritionnelles pour répondre aux besoins de votre chien.
En cas de sterilisation, le passage à un aliment spécifique chien sterilisé est fortement conseillé afin de limiter la prise de poids.
La transition vers l'aliment senior
Vers l'âge de 8 ans, il convient de passer à un aliment adapté au besion du chien âgé : moins riche en sel pour le coeur, avec des protéines de meilleure qualité pour les reins, moins calorique (le chien devenant plus casanier), avec des antioxydants pour le vieillissement cérébral et des protecteurs du cartilage pour l'arthrose.
Cette transition devra être effectuée comme indiqué dans le paragraphe précédant.
Remarques :
- Une fois que l'on a trouvé un aliment adapté et qui convient bien à son chien, il faut éviter de le changer trop souvent. A chaque changement, on doit effectuer, autant que possible, une transition alimentaire.
- Il est possible de donner des friandises pour chien, pour se faire plaisir et faire plaisir à son compagnon, à condition de rester raisonnable.- Eviter de donner à manger à votre chien à table.
- Donner manger à votre chien plutot après vous
- N'oubliez pas de toujours veiller à ce que votre chien ait à sa disposition de l'eau fraîche et propre.
Nous sommes là pour vous conseiller sur l'alimentation la plus adaptée aux besoins de votre chien. N'hésitez pas à nous en parler.
La vaccination du chien
Points forts :
. Les chiens sont classiquement vaccinés contre la maladie de Carré, l'hépatite de Rubarth, la leptospirose, la parvovirose, et les trachéo-bronchites infectieuses ("toux de chenil").
. Le vaccin contre la leishmaniose, disponible depuis fin 2011, ne garantit pas une protection à 100 % contre cette maladie, mais diminue nettement le risque de l'attraper. En association avec les colliers ou pipettes répulsifs pour les "moustiques" (phlébotomes), ce vaccin constitue un progrès important dans la lutte contre la leishmaniose, maladie très répandue dans notre région.
. Le vaccin contre la piroplasmose est particulièrement intéressant pour les chiens qui voyagent dans des régions où cette maladie est fréquente (sud-ouest notamment), ou qui sont souvent infestés par des tiques.
. Le vaccin rage est obligatoire pour les chiens qui passent une frontière. Pour pouvoir être vacciné contre la rage, le chien doit être identifié par tatouage ou par puce électronique. Le vaccin rage est inscrit sur un passeport européen, délivré lors du premier vaccin.
. Les réactions vaccinales graves, (autres qu'une fatigue transitoire ou une douleur passagère au point d'injection), sont exceptionnelles chez le chien.
. Nos tarifs pour les vaccinations "chien" sont consultables par ici, et le même article en version "chat" est consultable par là !
Pourquoi faut-il faire vacciner son chien ?
La vaccination a pour but de protéger votre compagnon contre une maladie, le plus souvent d'origine virale ou bactérienne, mais aussi, depuis peu, parasitaire (piroplasmose et leishmaniose). C'est le meilleur moyen de lutte contre les maladies infectieuses, reconnu et appliqué universellement, aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire. Grâce à des programmes de vaccination systématiques, on peut même espérer éradiquer certaines maladies
comme l'a été chez l'homme la variole en 1981. Sans pouvoir parler d'éradication, la maladie de Carré et la parvovirose, véritables fléaux chez le chien il y a quelques dizaines d'années, sont beaucoup moins fréquentes aujourd'hui.
Autre intérêt non négligeable de la vaccination : la consultation vaccinale ! c'est souvent la première occasion de présenter votre chiot à un vétérinaire, de voir si tout va bien (examen des oreilles, auscultation cardiaque…), et d'obtenir les réponses aux questions que vous pouvez vous poser (comportement, vermifugations, tatouage ou puce électronique, avantages et inconvénients de la stérilisation…)(photo ci-dessus à droite : examen complet, lors de la première consultation vaccinale d'un petit chi hua hua).
Alors, comment ça marche ?
La vaccination stimule les défenses immunitaires de l'organisme. Elle induit une réaction immunitaire qui permettra à votre animal de réagir rapidement et efficacement en cas de contact ultérieur avec le virus, la bactérie ou le parasite qui provoque la maladie, et lui évitera ainsi d'être malade ou en atténuera les symptômes.
Et tous les combien on vaccine ?
La première année, on parle de primovaccination. C'est en fait la première partie du protocole vaccinal. Elle peut être constituée d'une, deux ou trois injections, suivant la nature du vaccin et suivant l'âge de l'animal (voir détail ci-dessous, maladie par maladie). En général, la vaccination débute à partir de l'âge de sept semaines. Cependant, les chiots peuvent être protégés contre la parvovirose (voir la fiche conseil correspondante) dès l'âge de cinq semaines. Un carnet de santé (ou un passeport européen si l'on souhaite vacciner contre la rage), vous sera délivré lors du premier vaccin.
On dit souvent qu'un chiot ne doit pas sortir avant d'être complètement vacciné : certes, cela réduit le risque d'attraper une maladie contagieuse pendant ces tout premiers mois, où le chiot est particulièrement vulnérable. Mais cela conduit aussi de jeunes chiens de presque cinq mois à n'être jamais sortis de leur appartement, avec tous les troubles comportementaux que cela risque d'entraîner ! (voir la fiche Comportement sur la socialisation du chiot). Il convient donc d'adopter une attitude raisonnable qui ménage les deux impératifs, sanitaire et comportemental : on peut et on doit faire sortir un chiot même s'il n'est pas encore complètement vacciné, mais il faut l'amener dans des endroits non souillés (éviter les trottoirs de ville avec une crotte tous les 10 mètres), et lui faire rencontrer des chiens que l'on connaît, en bonne santé et à jour de leurs vaccins.
Après la première année, il est impératif de procéder à des rappels annuels réguliers, afin d'entretenir la protection obtenue. Le plus souvent, le rappel est constitué d'une seule injection vaccinale. Toutefois, cela peut varier selon le contexte épidémiologique (rappel tous les six mois pour les chiens très exposés à la leptospirose, par exemple), et la législation en vigueur. Votre vétérinaire traitant vous indiquera le protocole de vaccination le mieux adapté à votre animal.
Y a-t-il des effets secondaires ?
Un nodule ou une douleur peuvent se manifester au point d'injection, dans les deux-trois jours qui suivent le vaccin. On nous signale aussi parfois une fatigue, un chien un peu moins actif, pendant une demi-journée ou une journée. Ces effets secondaires sont rares sans être exceptionnels, et ne sont jamais graves. En cas de douleur importante ou de nodule bien visible, le chien pourra nous être remontré, et un anti-inflammatoire, en application locale ou en comprimés, sera prescrit si nécessaire. En tout état de cause, ces effets secondaires surviennent rapidement après l'injection : si un chien se met à vomir trois semaines après le vaccin, il faut rechercher une autre origine !
Les effets secondaires graves (choc allergique "sous la seringue", anémie ou thrombopénie à médiation immune se déclarant durant les jours qui suivent…) sont décrits, mais très exceptionnels.
Bon, et contre quelles maladies ?
Les vaccins "traditionnels" sont ceux dirigés contre la maladie de Carré, l'hépatite de Rubarth, la parvovirose, et les leptospiroses.
Nous avons pris l'habitude d'y associer systématiquement le vaccin contre les
maladies respiratoires contagieuses du chien, souvent appelées de façon un peu caricaturale "toux de chenil".
Le vaccin contre la rage est surtout destiné aux animaux qui voyagent (et aux chiens de 1e et 2e catégories), cette maladie n'étant plus présente en France métropolitaine depuis pas mal d'années.
Enfin, deux vaccins récents, contre la piroplasmose et la leishmaniose, seront conseillés aux chiens exposés à ces parasites.
Dans le détail :
La maladie de Carré (C)
C'est une maladie très contagieuse, due à un Morbillivirus, qui touche essentiellement le chien, mais aussi le renard et le furet (voir la fiche conseil NAC sur la vaccination du furet). Elle n'est plus aussi présente que dans les années 1960 ou 70 (la dernière grande épidémie dans la région remonte à une vingtaine d'années), mais on la rencontre encore occasionnellement, et contrairement aux idées reçues, elle peut affecter des chiens de tout âge (nous avons vu mourir de maladie de Carré des vieux chiens de 14 ans). Le virus est inhalé par voie respiratoire, soit directement à proximité d'un chien malade, soit par l'intermédiaire des vêtements ou des chaussures du propriétaire, s'il a été en contact avec un animal infecté. La propagation du virus est très rapide, au sein d'un effectif de chiens non vaccinés. Les symptômes sont variés, avec une fièvre, un jetage oculaire et nasal purulent, une toux, des vomissements et diarrhées, et en fin d'évolution, des symptômes nerveux (spasmes musculaires, paralysie). Les traitements sont peu efficaces une fois la maladie déclarée, et l''évolution est généralement mortelle dans les 2 à 4 semaines suivant l'infection.
Le vaccin contre la maladie de Carré est inclus dans tous les protocoles vaccinaux classiques chez le chien. Il est très efficace pour prévenir la maladie. Les rappels se font tous les deux ans, plus souvent en cas d'épidémie et chez les chiens âgés (baisse d'immunité après dix ans).L'hépatite de Rubarth (H)
Cette maladie contagieuse est due à un Adénovirus qui entraîne de la fièvre et une atteinte grave du foie. Elle est aujourd'hui très rare, mais le vaccin contre l'hépatite de Rubarth reste traditionnellement associé à celui de la maladie de Carré.
La parvovirose (P)
Il s'agit d'une maladie très contagieuse due, comme son nom l'indique, à un parvovirus. Celui-ci se transmet très facilement, essentiellement par les selles, et résiste jusqu'à cinq mois dans l'environnement. Les chiots sont particulièrement sensibles, ainsi que certaines races, comme les rottweilers. Une grande épidémie a eu lieu à la fin des années 1970-début des années 1980, et depuis, nous rencontrons régulièrement des cas occasionnels. La parvovirose se traduit chez le chien par une diarrhée et des vomissements hémorragiques extrêmement sévères et un effondrement de l'immunité (pancytopénie), conduisant souvent à la mort de l'animal en quelques jours, voire en quelques heures.
Le vaccin est très efficace. La vaccination des chiots contre cette maladie peut débuter dès l'âge de cinq semaines à l'élevage, mais sur des chiots vivant seuls et en milieu non contaminé, elle est généralement commencée à partir de sept semaines, avec les autres vaccins.
D'un point de vue législatif, la parvovirose est une maladie visée par la loi du 22 juin 1989 en tant que vice rédhibitoire. Le délai de garantie pour porter le diagnostic de suspicion est de 5 jours à partir de la livraison de l'animal. Le délai pour introduire l'action auprès des tribunaux d'instance est de 30 jours à partir de la livraison de l'animal.
La leptospirose (L)
Cette maladie est provoquée par tout un groupe de bactéries, appelées leptospires (Leptospira icterohaemorragiae, Leptospira canicola, Leptospira grippotyphosa, Leptospira canada…), qui sont véhiculées par les rongeurs, essentiellement les rats. Elle peut toucher de nombreuses espèces animales, Homme inclus. La contamination se fait principalement par contact avec des urines infectées (par exemple lorsqu'un chien boit une eau stagnante - flaque, lac - dans laquelle un rat porteur a uriné). La maladie peut aussi se transmettre, mais moins fréquamment, par morsure, de la mère au fœtus à travers le placenta, et en mangeant de la viande infectée. La leptospirose provoque une atteinte hépatique et rénale grave se traduisant par une fièvre, une gastro-entérite, une jaunisse (photo de gauche), des urines foncées, et une augmentation souvent dramatique de l'urée et de la créatinine. La maladie évolue souvent, plus ou moins rapidement, vers la mort.
Attention, la leptospirose est une zoonose, qui peut être transmise aux humains non seulement par les urines (ou la morsure) d'un rongeur, mais aussi par les urines d'un chien, évidemment pendant sa maladie, mais aussi, dans certains cas, après guérison.
Contrairement à la maladie de Carré ou à la parvovirose, la leptospirose peut être traitée efficacement, dans la mesure où il s'agit d'une bactérie répondant à certains antibiotiques… à condition toutefois qu'elle n'ait pas endommagé le foie et les reins de façon irréversible avant même que le traitement ne soit commencé !
Le vaccin contre la leptospirose est moins efficace que d'autres vaccins (par exemple, ceux contre la maladie de Carré et la parvovirose), et ce pour deux raisons : d'abord, sa durée d'action est relativement courte (une dizaine de mois), ce qui fait que les chiens les plus exposés (chiens militaires, chiens qui chassent au marais), pourraient recevoir trois injections de primovaccination au lieu de deux (toujours après l'âge de trois mois), et une injection de rappel tous les six mois, au lieu d'une fois par an. Ensuite, le vaccin est fabriqué à partir de deux souches de leptospires (Leptospira icterohaemorragiae et Leptospira canicola qui, de ce fait, sont aujourd'hui moins fréquentes), mais ne protège pas très bien contre les autres leptospires… qui de ce fait se rencontrent de plus en plus souvent !
Il s'agit donc d'un vaccin imparfait, mais en attendant de disposer d'un vaccin de longue durée d'action et qui protège contre l'ensemble des souches de leptospires… ce vaccin diminue tout de même le risque d'attraper la maladie, et de développer les formes les plus graves.
Les maladies infectieuses respiratoires (Pi, TC)
De nombreux agents sont impliqués dans ce groupe de maladies, mais on retiendra surtout le virus parainfluenza, et l'agent de la rhinotrachéite infectieuse, la bactérie Bordetella bronchiseptica. Ce sont des maladies très contagieuses, se transmettant par des virus ou des bactéries véhiculés par l'air : le contact direct avec l'animal infecté n'est donc pas nécessaire. Les risques sont plus élevés en collectivité (chenil, pension, élevage, exposition…), d'où leur appellation un peu caricaturale et réductrice de "toux de chenil". Ces maladies se caractérisent par une trachéobronchite (toux forte et fréquente), souvent bénigne et guérissant spontanément, mais pouvant évoluer vers une atteinte pulmonaire grave (nous avons vu de telles pneumonies menaçant la vie de l'animal, et qui n'ont pu être guéries qu'après identification du germe par fibroscopie et lavage bronchoalvéolaire, et un traitement antibiotique long). (Photo ci-dessus : radiographie thoracique d'un jeune yorkshire terrier toussant depuis plusieurs mois. La radio montre une importante densification bronchique et interstitielle du poumon. Le lavage broncho-alvéolaire a permis d'isoler une Bordetella bronchiseptica, et de sélectionner l'antibiotique le plus actif pour la traiter).
Il existe plusieurs types de vaccins (injectés ou inhalés) contre ces maladies, qui ne sont pas traditionnellement associés aux vaccins classiques (maladie de Carré, etc). Depuis une dizaine d'années, nous avons pris le parti de vacciner systématiquement contre le virus Parainfluenza et Bordetella (deux injections de primovaccination la première année, suivies d'un rappel annuel), et nous avons constaté une nette réduction du nombre de chiens présentant ce genre de toux, souvent bénigne, mais handicapante (personne ne dort dans la maison pendant une dizaine de jours), très contagieuse à tous les chiens vivant à proximité, et dégénérant parfois en pneumonies potentiellement mortelles.
La rage (R)
La rage est une maladie contagieuse, transmissible à l'Homme, et à ce titre… avec laquelle on ne plaisante pas !! (par exemple, la loi impose la mise sous surveillance sanitaire de tous les chiens ayant mordu une personne).
Une fois la maladie déclarée, elle se traduit par des troubles nerveux conduisant inéluctablement à la mort, chez le chien comme chez l'humain. Elle fait l'objet d'une surveillance sanitaire stricte, qui impose la vaccination pour tous les chiens vivant en zone déclarée infectée. Le vaccin est aussi obligatoire pour les chiens de première et deuxième catégorie, tels que définis dans la loi 99-5 du 6/02/99, pour tout passage de frontière dans un sens ou dans l'autre, pour les chiens introduits en Corse et dans les îles en général, ou dans les DOM, et pour les lévriers participant à une course publique, ainsi que dans un certains nombres de campings, pensions, clubs d'éducation… si leur règlement intérieur le stipule. Pour certains pays, une prise de sang pour dosage des anticorps antirabiques est, en outre, exigée avant importation de l'animal, afin de vérifier que le vaccin rage a bien "fonctionné" chez ce chien.
La France est actuellement considérée comme indemne de rage et cette vaccination n'est pas obligatoire en dehors des cas précités. Cependant, suite à des cas de rage sur des animaux importés de l'étranger, la vaccination peut devenir obligatoire ponctuellement dans certains départements. (Ce fut le cas dans le Gard en 1998-1999).
Pour un chien qui ne voyage pas et qui ne rentre pas dans la liste ci-dessus, le seul intérêt de la vaccination est d'être protégé, (s'il est également identifié), en cas de contact avec un chien enragé… ce qui est tout de même très improbable, puisqu'il n'y a plus de rage en France métropolitaine, en dehors de cas d'importation tout à fait ponctuels. Souvenons-nous malgré tout que lors du cas de rage à Nîmes en mai 1998, les chiens présents dans la salle d'attente et dans le chenil du vétérinaire chez qui le chien enragé a été amené, ainsi que les chiens de la SPA susceptibles d'avoir été en contact avec lui, ont tous été euthanasiés.
Le vaccin antirabique se fait en une seule injection la première année, suivie d'un rappel chaque année.
Attention, pour que la vaccination rage soit considérée comme valable, le chien doit être préalablement identifié par tatouage ou puce électronique. Le vaccin rage est obligatoirement inscrit sur un passeport européen, qui est généralement délivré lors du premier vaccin antirabique.
La leishmaniose (plus de détails sur cette maladie en cliquant ici)
La leishmaniose est une maladie transmise par piqûre d'un petit moucheron (le phlébotome), très répandue dans notre région, particulièrement autour de Sommières-Villevieille, et dans les Cévennes en général ; elle est moins présente dans la Vaunage, et à proximité de la côte. Les symptômes sont variés, parfois évocateurs (squames sur la peau, saignements de nez…), mais le plus souvent frustres (fatigue, amaigrissement… évoluant sur des mois, voire des années). Le traitement, long, permet souvent, (pas toujours), de faire disparaître ces symptômes, mais les chiens restent généralement porteurs de la leishmaniose pendant tout le reste de leur vie.
Un vaccin contre cette maladie a vu le jour fin 2011, après plus de 10 ans de développement, grâce à une technique de culture in vitro des leishmanies mise au point par l'Institut de Recherche et de Développement (IRD) de Montpellier, dans les années 1990.
Dans une étude portant sur 60 chiens vivant dans des chenils très exposés à la leishmaniose, près de Naples et de Barcelone, 12,3% des chiens vaccinés ont été infectés par des leishmanies pendant les deux ans qu'a duré l'étude, contre 33,3% des non vaccinés. Et 7% des chiens vaccinés ont présenté des symptômes de leishmaniose, contre 23% des non vaccinés.
Le vaccin diminue donc nettement le risque, (les chiens vaccinés ont trois à quatre fois moins de chances d'attraper la maladie que les non vaccinés), sans le supprimer totalement : il s'agit d'une arme de plus contre la maladie, mais qui ne dispense pas des autres mesures de protection (répulsifs contre le phlébotome, faire dormir les chiens à l'intérieur, etc).
Les propriétaires de chiens vaccinés ont noté des réactions post-vaccinales dans moins de 10% des cas : manifestations générales (fatigue, baisse d'appétit…) après l'injection chez 6% des chiens, réactions locales (douleur au site d'injection…) dans 3,5% des cas. Ces réactions sont toujours restées bénignes.
Le vaccin n'est pas dangereux pour un chien qui serait déjà porteur de la maladie, mais à l'heure actuelle, aucune étude ne prouve qu'il présente alors un intérêt : il est donc recommandé de tester les chiens avant de les vacciner pour la première fois, afin de ne pas les vacciner "pour rien" s'ils sont déjà positifs.
Le vaccin se pratique en trois injections espacées de trois semaines la première année, suivies d'un rappel (une seule injection) chaque année. Les chiens peuvent être vaccinés à partir de l'âge de six mois, et pas en même temps que les autres vaccins (maladie de Carré…) : un intervalle d'au moins 15 jours (si possible un mois), est recommandé.
La piroplasmose (ou babésiose) : plus d'infos ici
La piroplasmose est due à un parasite des globules rouges, Babesia canis, également appelé piroplasme à cause de sa forme en poire, et transmis de chien à chien par morsure de tique. Il s'agit, de loin, de la plus connue et de la plus répandue des maladies transmises par les tiques chez le chien, en France, avec des milliers de cas décrits chaque année sur l'ensemble du territoire. Malgré tout, la piroplasmose reste rare dans notre région, avec moins d'une dizaine de cas observés chaque printemps… et aucun cas diagnostiqué pendant l'automne 2012, par exemple. Les symptômes sont variés et peuvent être trompeurs (toux, boiterie…), mais les plus fréquents sont une forte fièvre, une fatigue, une anorexie, des muqueuses pâles, et l'émission d'urines foncées. Les chiens non traités décèdent assez rapidement dans la plupart des cas, mais on dispose d'un traitement simple (en une seule injection !), qui guérit en 24 heures l'immense majorité des chiens atteints.
Depuis quelques années, il existe des vaccins contre la piroplasmose. Leur durée d'action est brève (il est donc recommandé de vacciner juste avant la saison des tiques), et leur efficacité n'est pas complète. Ils peuvent malgré tout empêcher un certain nombre de chiens d'attraper la piroplasmose, et ceux qui l'attrapent quand même font souvent des formes moins sévères. La vaccination se pratique en deux injections à un mois d'intervalle la première année, suivies de rappels annuels, voire bisannuels dans les zônes très exposées. Elle ne dispense évidemment pas des autres mesures de protection (colliers, sprays ou spot-on anti-tiques).
… Et pour faciliter le suivi de votre chien par votre vétérinaire, n'oubliez pas d'apporter son carnet de santé ou son passeport à chaque visite !
Les parasites internes du chien.
Vermifuge
Les chiots sont généralement vermifugés une fois par mois, entre un et six mois, mais en cas de risque élevé (mère et chiot vivant en chenil, ou parmi de nombreux autres chiens), on peut leur administrer un antiparasitaire :
- tous les quinze jours, de quinze jours à deux mois
- puis tous les mois, de deux à six mois.
Les chiens adultes sont vermifugés deux fois par an, mais jusqu'à quatre fois pour ceux qui sortent beaucoup, ont des contacts avec de nombreux chiens, ou encore vivent au contact de jeunes enfants.
Les chiennes gestantes sont vermifugées dans les quinze jours précédant la mise-bas, ainsi que dans le mois suivant. Les chiots sont généralement vermifugés une fois par mois, entre un et six mois, mais en cas de risque élevé (mère et chiot vivant en chenil, ou parmi de nombreux autres chiens), on peut leur administrer un antiparasitaire :
- tous les quinze jours, de quinze jours à deux mois
- puis tous les mois, de deux à six mois.